Arrétons de consommer du JV.Fr

Il y a un petit moment que ce genre d'article me titille, je vais m'y risquer aujourd'hui.

La cyber-presse vidéoludique généraliste est dirigée par plus ou moins 3/4 sites. Je siterais jeuxvideo.com qui possède une belle archive, de nombreux tests et quelques personnalités intéressantes (et pas que Romendil non, non). Bien que je ne le fréquente peu, sauf pour les archives, c'est peut être le site le moins inutilement provocateur!

Nous avons ensuite Gamekult avec la bonne tête de Chocapic. Ils tombent souvent dans l'excès de la caricature, mais les débats et les oppositions internes, visibles lors des émissions, permettent un certain équilibre du propos.

Et puis il y a jv.fr....qui rentre dans sa crise pré-pubère, avec un ton inutilement provocateur, des news de moins en moins bien ciblées et intéressantes et des propos qui auraient souvent leur place dans des topics de secondes zones. Je n'attaque personne, surtout pas l'auteur de l'article que je vais prendre en exemple, mais l'équipe. Quand on a entre le main un outil informatif de cette importance, on essaie de suivre une ligne éditorial, des objectifs sans tomber dans la partialité. L'équilibre est délicat, mais à répéter certaines erreurs le risque de plonger dans une réthorique répétitive et sans originalité est grande. Et les mauvaises habitudes sont difficiles à perdre.

Voyons la raison de mon coup de sang : voir le lien vers l'article preview de Dead Rising sur Wii!

Alors la preview indique que le jeu est laid, pas maniable de prime abord, avec des très grosses concessions techniques par rapport à la version 360....en gros j'ai résumé le contenu intéressant de l'article. Le problème c'est la capacité à broder autour de ces quelques critères.

Dead Rising Chop Till You Drop : Consommez !

On se doute bien que c'est un ordre qui ne concerne que les acheteurs de ce titre qui sont tombés bien bas dans les travers de la société de consommation. Je me disait bien qu'il y avait de bons et de mauvais dépensiers, là au moins on les a trouvé. Ce second degrès assez malsain court tout au long de l'article.

On a beau se dire que l'on s'y attendait, difficile de ne pas regretter le côté « Gamecube Bis » de la Wii. Ultime regret : le nombre de morts-vivants affichés à l'écran chute grandement avec ce portage, empêchant notre fièvre destructrice de tourner à plein régime. Particulièrement frustrant lorsque l'on débusque une tronçonneuse au détour d'une quincaillerie.
 
Dire que l'on s'y attendait ne permet de tronquer le débat vers la  "gamecube bis" car la gamecube, au vu des images peu afficher de bien meilleur graphismes. On est plutôt proche de la  génération précédente. L'idée de nommer une console du constructeur visé tant à cibler le constructeur de sa susceptible faute de n'avoir pas sorti une console aussi puissante que la concurrence et non pas des développeurs de n'avoir pas su, à priori, optimiser l'hardware.
Capcom à pris le risque de descendre d'une génération technique pour adapter son titre, contrairement à Resident Evil 4 déjà optimisé sur Gamecube. On voit que c'est peut-être une tentative désespérée. On est dans un situation nouvelle où Nintendo n'autorise plus le multiportage avec aisance. Si avant tel jeu était développé sur Xbox, PS2 ou Gamecube, et si les ventes d'une console ne suffisait plus aux appétits économiques (voir bousiers) des éditeurs, un portage vers une machine à peu près égales en puissance ne posait pas de problèmes insurmontables.
Nintendo casse la donne. Les éditeurs/développeurs choisissent 2 camps principaux:
-le développement économiques de demi-jeux à l'intérêt incertain, qui se vendent bien avec l'aide d'un bonne politique commerciale (Ubi si tu me lis!),
-le développement de jeux ambitieux (wiimake ou non) avec SURTOUT l'utilisation de la wiimote en plus.

Capcom est dans ce second cas, ce qui n'interdit pas de se planter totalement dans la stratégie.

"Ultime regret" qui n'est pas ultime dans le texte, ne sert qu'à appuyer une argumentation molle "C'est triste il pleut, et malchance ultime cette pluie mouille" mais qui ralliera à la cause de l'idée défendue, car le "Ultime regret" a plus d'importance dans la structure du texte que l'argumentation énoncée.

"Particulièrement frustrant", toujours la même idée que précédement mais là capcom a comis une grossière erreur de modifier l'atmosphère générale du jeu en diminuant par obligation le nombre des ennemis affichés. C'est vrai qu'au vu des vidéos, on est plus proche de "RE4 fait ses courses au centre commercial". La question fatidique approche "Capcom devait-il se lancer dans ce portage?"

L'opulence, qui contribuait mine de rien à passer le message anti-consommation pour qui voulait bien l'y voir, en prend donc un coup dans l'aile.

Je passe sur un énoncé de concessions techniques évidente pour m'arréter sur cette phrase assez étrange dont je n'ai pas saisi ni l'opportunité dans la preview et encore moins son sens profond. "Consommez des TV HD, des consoles, des jeux, des milles et des cents dans des médias pour jouer à un jeu qui condamne la société de consommation." Kafka n'aurait pas fait mieux.

ce Chop Till You Drop semble s'adapter au public de la Wii, en proposant une barre de vie plus permissive que l'opus Xbox 360 et une difficulté globalement moins élevée.

 Argh, encore quelqu'un qui est capable d'enfermer les XX millions d'utilisateurs de la Wii dans un carcan unique, avec bien entendu faire passer tous les joueurs de wii pour des pensionnaires de maisons de retraite.  Et pour le coup, crier à la difficulté qui diminue me fait franchement marrer quand je lis sur le test de Dead Rising sur 360 en point négatif...je vous le donne en mille....la difficulté. A force d'avoir dénoncé depuis tant et tant de tests la difficulté dans les jeux, quelque soit le site, je rigole quand on cherche à incréminer l'âne alors que toute les animaux sont malades de cette peste de la diminution du challenge (et quelque part de flatter l'égo d'avoir "vaincu" le jeu, le temps de Sega C'est plus fort que toi est bien révolu, hélas"!)
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Oui les jeux deviennent trop souvent faciles d'accès, je me rappelle de plus en plus de cette phrase "produire du cerveau disponible", il me semble que c'est le leitmotiv de beaucoup d'éditeurs en un sens :" faisons que le joueur ne s'attarde pas trop sur ce titre car :
-j'ai d'autres jeux en rayon pour lui,
-j'ai du contenu téléchargeable à lui vendre,
-j'ai une suite qui arrive dans 1 ans, avec le spin off entre-temps..."

Que les amateurs de challenge se rassurent ; cela ne veut pas dire que cet épisode Wii est facile, loin de là ! Certains incrimineront d'ailleurs sans doute la maniabilité du titre de Capcom,

Ho que c'est méchant. Coup bas detecté. Je n'ai pas su dire au final si le jeu était vraiment difficile ou si le seul but de cette phrase était l'agressivité envers capcom; car il est maintenant question de Capcom et plus de Nintendo. Donc les joueurs qui aiment la difficulté sur Wii selon jv.fr sont les gens qui apprécient les mauvaises programmations des manettes? Culotté.
J'ose espéré qu'il ne s'agit pas d'une incapacité à manier la wiimote car après avoir distillé de façon si maladroite du venin, le testeur ne semble pas très à l'aise avec l'outil de Nintendo. Surtout si c'est pour condamner l'utilisation des boutons Z+A pour ramasser un obet, même si A est assigné pour le tir, il suffit d'appuyer sur Z avant...Et puis les vidéos tendent à démontrer que l'utilisation de la wiimote est loin d'être maitrisée. Surtout ne pas mettre heatseeker entre les mains de ce joueurs.

J'allais oublier : la visée avec les armes à feu est nettement plus précise sur Wii, grâce à une sensibilité bien calibrée et d'un combiné Wiimote Nunchuk efficace. C'est déjà ça…

C'eût été dommage d'oublier ce qui fait la particularité de cette adaptation. J'ai beau me dire que je m'entendais à ce genre d'oubli mais il est difficile de d'admettre que ce qui dût être développé ne le soit pas. Ultime regret de ne pas avoir détaillé ce propos dans le corps du texte et de l'évoquer quand arrive le moment de la conclusion.

Ce sera aussi la mienne.

-N'étant pas payé à faire de la prose, je n'ai pas le temps de finaliser et de relire  l'article-